Ce n’est plus une rumeur : Netflix, le géant américain du streaming vidéo, ouvrira dès septembre prochain une filiale au Luxembourg pour diffuser ses programmes en France.
Les français ne connaissent pas encore Netflix. Aux Etats-Unis, cette entreprise, ancien loueur de DVD, fait pourtant partie du quotidien des américains, quasiment plus que n’importe quelle autre chaîne de télévision. A preuve, aux Etats-Unis, chaque soir, entre 20 et 23 heures, plus du tiers du flux internet est consommé par des utilisateurs de Netflix.
Autrefois hampion de la location de DVD mis et expédiés sous enveloppe directement chez le client, Netflix a su évoluer avec son temps. Aujourd’hui, le groupe est un géant de la VoD, autrement dit de la vidéo à la demande diffusée en streaming sur internet.
Netflix a cet avantage par rapport aux chaînes de télévision classiques de permettre à ses utilisateurs de se constituer leur propre programme en piochant dans un catalogue de plus 11 000 références. Moyennant un abonnement modique (environ 6 euros), le film commandé sur la plateforme de Netflix est, dans la seconde qui suit, diffusé sur sa télé, son smartphone ou son écran d’ordinateur.
Respect de la chronologie des médias ?
On comprend, dès lors, la brusque montée d’adrénaline ressentie par grands pontes de la TV française, inquiets à l’idée de voir arriver ce trublion qui menace de déséquilibrer le marché, certes un peu pépère, de l’audiovisuel hexagonal. Au hit parade des sueurs froides : Canal +, chef de file des chaînes à péages.
L’affaire serait aujourd’hui quasiment entendue : Netflix, , déjà présent dans tout le nord de l’Europe, va investir le marché tricolore, sans doute dès le mois de septembre, indique Le Figaro qui se risque même à donner une date comprise entre le 15 et le 19.
En amont, les professionnels français ont dû batailler ferme pour obtenir des garanties sur des points sensibles comme l’optimisation fiscale (Netflix sera implantée au Luxembourg), le respect de l’exception culturelle française et la chronologie des médias qui fixe des délais minimaux entre la sortie d’un film en salle et sa diffusion sur le réseau TNT.
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