Téléphonie : la guerre du low cost aurait détruit 4 000 emplois en 2013

La guerre des prix qui fait rage dans le secteur de la téléphonie mobile aurait détruit 4 000 postes cette année, indique le SP2C. De son côté, le patron de Free Xavier Niel, dont les stratégies agressives sont pointées du doigt par le ministre de l’Industrie Arnaud Montebourg, se targue d’avoir créé 5 000 nouveaux emplois grâce à Free Mobile.

Depuis le « coup commercial » asséné par Free début décembre, les offensives des opérateurs se multiplient sur la 4G. Une situation qui a l’avantage de décrisper le marché et les prix, mais qui, à moyen terme, se révèlerait « ravageuse » pour l’emploi. C’est le terme qu’a employé, ce matin, Arnaud Montebourg lors d’une interview donnée à RTL.

Le ministre du Redressement Productif s’est inquiété « des dérives du low-cost » auquel les professionnels de la téléphonie ne pourront, selon lui, pas faire face, alors qu’il leur est demandé dans le même temps d’investir 30 milliards d’euros pour développer les réseaux en fibre optique.

« Dans cette guerre des prix, il risque d’y avoir un mort et nous allons nous retrouver à trois opérateurs » craint Montebourg.

Free a créé des emplois

Le séisme engendré en 2012 par l’arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonique et l’escalade low cost qui a suivi aurait, selon le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C), entraîné la suppression de 8 000 emplois dans les plateformes d’appels gérées par les opérateurs Orange, SFR et Bouygues.

« J’ai déjà à m’occuper des délocalisations de ces centres, et les plans sociaux dans la distribution télécom » souligne le ministre de l’Industrie en référence à Alcatel-Lucent qui a récemment annoncé une restructuration menaçant 900 postes en France.

Le 10 décembre dernier, le torchon a brûlé dur entre Montebourg et le patron de Free Xavier Niel qui s’étaient échangés des tweets peu amènes sur internet. Attaqué sur ses « excès low cost », le second avait rétorqué que l’avènement de Free Mobile avait permis de créer « 5 000 emplois ».

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