Télé publique : les opérateurs internet vont payer plus

La redevance TV augmentera d’un euro l’an prochain, et la publicité ne reviendra pas sur les écrans après 20 heures. En revanche, la taxe télécom, payée par les opérateurs internet, sera nettement revalorisée.

France 2, 3, 4, et Ô…ces chaînes, familières pour certaines, inconnues, confidentielles, voire quasi-inutiles pour d’autres, sont financées par l’argent des français, assujettis chaque année à la fameuse « redevance » incluse dans la nasse des impôts locaux. France TV tente aussi d’amasser des recettes publicitaires, mais le marché des annonceurs tourne au ralenti et rentabilise de moins en moins les médias audiovisuels (et papiers), éclatés en une multiplicité de supports dont les canaux historiques sont, en outre, concurrencés par le mobile. En 2008, Nicolas Sarkozy, avait fait supprimer les spots après 20 heures, coupant les chaînes publiques d’une importante source de revenus (800 millions d’euros pour l’ensemble du groupe).

Hausse de la redevance

Cette perte devait être compensée par une subvention de l’Etat et un transfert de fonds ponctionnés sur le chiffre d’affaires des opérateurs internet. Hélas, dans l’intervalle, France TV n’a cessé de perdre des parts d’audience (28%, après 35% en 2008) et le gouvernement n’a pas caché qu’à terme, le financement serait réduit.

Où va-t-on ? L’hypothèse d’une taxation des ordinateurs, tablettes et smartphones qui diffusent des flux télévisuels, avait été avancée par la ministre de la Culture Fleur Pellerin. Mais Bercy n’avait pas suivi. En revanche, Michel Sapin va s’appuyer sur l’inflation pour revaloriser la redevance d’un euro, qui passe ainsi à 137 euros, au lieu des « 4 euros » que la situation aurait dû exiger. Les opérateurs, SFR, Orange, Bouygues et Free l’ont particulièrement : la taxe qu’ils versent depuis 2009 pour financer une partie de l’audiovisuel public va passer de « 0,9% à 1,2% de leur chiffre d’affaires ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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