M6 et la FFF, le torchon brûle…

Rien ne va plus entre M6 et la Fédération Française de Football, qui veut imposer à la chaîne son panneau publicitaire pendant les interviews d’après-match des Bleus. Nicolas de Tavernost attaque la FFF en justice. Une décision de la FFF qui traduit une influence progressive de ses sponsors.

Vincent Couëffé doit en avoir un peu marre. L’homme de terrain des matches de football diffusés par M6, comme tout homme de terrain, est censé intervenir de temps à autre durant la rencontre, pour livrer un sentiment tactique ou faire vivre l’ambiance au ras du sol. Certes, mais pas que. Il doit aussi, et surtout, réaliser les interviews d’après-match, coach en tête. Et si rien ne l’en empêche en Ligue Europa, compétition diffusée  par l’ancienne chaîne anti-foot devenue chaîne pro-foot, c’est une autre histoire en couverture de l’équipe de France.

Interviews suspendues ?

Et pour entendre le sélectionneur des Bleus  réagir sitôt le coup de sifflet final, il faudra repasser. Après la Bosnie le 7 septembre 2010, le Luxembourg le 26 mars 2011… Rebelote, pas de Laurent Blanc et de son fameux « Je crois que bon… ». Niet.

2. Une histoire de sponsors…

Tellement navrante, la cause du souci n’en est pas moins simple : la FFF veut imposer à la chaîne son panneau de sponsors derrière le joueur ou entraîneur interrogé, M6 ne veut pas et attaque la Fédération Française de Football en justice. Pourquoi ? Parce que… TF1 fait partie du tas. Sauf que le règlement UEFA paraît clair. Aux dires du président de la 6, Nicolas de Tavernost, il « prévoit […] des interviews, mais n’oblige pas le diffuseur à les faire devant un panneau. »

Justification bancale

Ce à quoi Fernand Duchaussoy, président de la Fédé, a répliqué : « Ce n’est pas le cadre juridique qui nous permet d’imposer nos panneaux, c’est le principe de réciprocité. Au match aller, la Fédération luxembourgeoise a fait réaliser ses interviews devant ses propres panneaux, nous étions habilité à faire la même chose. »

3. Et en Roumanie ?

Mouais. Loin de nous l’idée d’en rajouter sur les errements de la fédération, qui s’en est chargée toute seule à maintes reprises ces derniers mois, mais il convient de préciser que cela ne va pas forcément arranger son image avec le public, sans doute indifférent à ces querelles publicitaires, commerciales, bref querelles d’argent, mais qui aimerait simplement bien avoir l’avis de Laurent Blanc le 7 septembre 2011, à l’occasion de la prochaine rencontre diffusée par M6. Ce sera en Roumanie, lors d’une nouvelle journée d’éliminatoires de l’EURO 2012. Même si l’avis en question est généralement un peu moins marrant que celui de Raymond Domenech, son prédécesseur…