La marinière Montebourg fait un tabac

A court terme, la photo d’Arnaud Montebourg publiée par Le Parisien magazine vendredi dernier, le montrant vêtu d’un pull marin, a été bénéfique pour le Made in Bretagne : les ventes d’Armor Lux ont explosé ce week-end.

Ah la marinière ! La dernière fois qu’elle avait fait parler d’elle, c’était en avril 2011. A l’époque, on apprenait que les joueurs de l’équipe de France de football allaient porter, pour leurs matches à l’extérieur, un maillot à rayures brunes et blanches, de type vareuse. Cette tenue était l’œuvre de Nike, l’équipementier des bleus.
Mais, la marinière, la vraie, la bretonne, la française, sort des ateliers d’ArmorLux, une société finistérienne qui s’en est fait une spécialité face à son principal concurrent en la matière, le normand Saint-James.

Promotion du « Made in France »

C’est vêtu d’un modèle de cette prestigieuse collection (il s’en est vendu 400 000 en 2011) qu’Arnaud Montebourg est apparu, vendredi dernier, en couverture du Parisien Magazine. Sur la photo, le ministre du Redressement Productif porte une montre Herbelin et tient dans ses mains un bender Moulinex, soit trois produits bretons.

Le but du cliché (au sens propre comme au figuré) est clairement de promouvoir le Made in France, un concept rabâché depuis des décennies mais que la crise et la déconfiture industrielle française ont érigé au rang de priorité nationale.

Ventes en hausse de 60%

Quoi qu’il en soit, le « coup »de Montebourg a fait les affaires d’ArmorLux dont les marinières se sont écoulées en grande quantité samedi dernier (le lendemain de la publication du Parisien magazine), avec un pic de vente de + 60% et + 65% par rapport au week-end précédent, a indiqué le patron de la marque Jean-Guy Le Floc’h. La ruée s’est d’ailleurs surtout fait sentir sur le site internet de l’entreprise.

Pour 400 marinières vendues, ArmorLux a réalisé un chiffre d’affaires global de 20 000 euros.
Armor Lux a été fondée en 1938 par Walter Hubacher. La marque gère deux usines à Quimper et une à Troyes. En France, elle emploie 600 personnes.