Hitler fait irruption dans la pub de Coca Cola

Coca-cola a lancé une campagne sur les réseaux sociaux des plus originales, à l’occasion du Super Bowl. L’entreprise ne s’attendait probablement pas à ce qu’un média américain ne détourne son action #MakeItHappy en utilisant des extraits de « Mein Kampf ».

La campagne publicitaire lancée par Coca-Cola sur twitter et déclinée sur Facebook et Instagram se voulait positive. Elle avait pour but de transformer, grâce à un algorithme, les « messages négatifs » en visuels mignons, comme l’indiquait son slogan «Diffusons le bonheur, pas la haine». Les internautes devaient simplement signaler les tweets jugés négatifs avec le mot clé #MakeItHappy et ils étaient, par la suite, traités automatiquement pour se transformer en art ASCII sur le compte de @CocaCola.

La campagne publicitaire suspendue

Le site américain Gawker a en effet mis en avant qu’un slogan néo-nazi, qui reprend les termes d’un nationaliste américain, avait été transformé par Coca-cola en un gentil petit chien tout en ballon. Le rédacteur en chef de Gawker, Max Read, s’est dit déconcerté de voir une multinationale comme Coca-Cola « inciter ses followers  à assurer l’existence et la reproduction» de pensées racistes. Pour appuyer ses propos, Gawker, a décidé de créer un compte twitter automatique, @MeinCoke, qui diffuse en continu des extraits de Mein Kampf d’Adolf Hitler pour voir si Coca-Cola allait les transformer en « tweet positif ». Et malheureusement pour la marque, à cause de l’automatisation, le compte twitter @CocaCola a effectivement  tweeté sur son compte des passages du manifeste d’Hitler. Pour arrêter toute polémique, la firme américaine à décidé de suspendre cette campagne et de supprimer tous les messages adressés au compte @MeinCoke.

Cette nouvelle controverse nous démontre l’importance de conserver une présence « humaine » derrière ces algorithmes pour éviter que de telles dérives puissent recommencer.

Camille CIBRON.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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