Contester un licenciement : procédures, droits et recours pour défendre vos intérêts

Contester un licenciement signifie que l’employé estime que le licenciement était injustifié ou discriminatoire, et qu’il souhaite prendre des mesures pour faire valoir ses droits. Cela inclut le dépôt d’une plainte auprès d’une autorité gouvernementale, telle que l’inspection du travail ou les tribunaux du travail.

Si un employé signe un accord transactionnel, il ne pourra généralement pas contester son licenciement ultérieurement. C’est pourquoi il est important de consulter un avocat ou un conseiller juridique avant de signer un tel accord afin de comprendre pleinement les implications et les conséquences juridiques. 

L’accord transactionnel 

C’est un accord conclu entre l’employeur et l’employé après le licenciement. Il est proposé par l’employeur pour éviter toute action en justice et inclut une indemnité de départ ou d’autres conditions telles que la confidentialité ou une clause de non-concurrence. Si l’employé signe un tel accord, il renonce fréquemment à ses droits de contester le licenciement en justice. Il est négocié entre les parties et doit être accepté volontairement et en toute connaissance de cause.

L’accord transactionnel est utilisé pour régler différents types de litiges, tels que les litiges commerciaux, les conflits entre employeurs et employés, les litiges de propriété intellectuelle, etc. Il est souvent utilisé pour éviter une procédure judiciaire longue et coûteuse, en proposant une solution rapide et efficace pour mettre fin au litige.

Voici les éléments clés d’un accord transactionnel tels qu’ils ont été présentés sur le site :

  • les parties : il doit mentionner les parties impliquées dans le litige, c’est-à-dire celles qui cherchent à mettre fin au litige par le biais de l’accord ;
  • les termes : il doit définir les termes de la transaction, tels que le montant de l’indemnisation ou les actions à entreprendre pour régler le litige ;
  • la renonciation aux poursuites : il inclut une clause par laquelle les parties renoncent à tout droit de poursuite relatif au litige ;
  • la confidentialité : les parties incluent une clause de confidentialité pour empêcher la divulgation de l’existence de l’accord ou des termes de celui-ci ;
  • la signature : pour que l’accord transactionnel soit valable, il doit être signé par toutes les parties impliquées, etc.

Trouvez un modèle d’accord transactionnel sur le site.

Les différents types de licenciements 

Il existe différents types de licenciements, chacun répondant à des motifs spécifiques :

  • le licenciement pour motif économique : il intervient lorsque l’entreprise rencontre des difficultés économiques, financières ou structurelles, et qu’elle doit réduire son effectif. Il doit être justifié par des réelles causes sérieuses, telles que la baisse d’activité, les mutations technologiques ou l’externalisation d’activités ;
  • le licenciement pour faute : il est prononcé lorsque le salarié a commis une faute professionnelle, c’est-à-dire une violation des obligations contractuelles ou légales. La faute est légère (retard répété, absence injustifiée, etc.) ou grave (vol, violence, harcèlement, etc.) ;
  • le licenciement pour inaptitude : il survient quand le salarié est déclaré inapte à son poste de travail, après une maladie ou un accident non-professionnel. L’employeur doit chercher à reclasser le salarié avant de prononcer le licenciement, en lui proposant un poste adapté à son état de santé ;
  • le licenciement pour insuffisance professionnelle : il intervient lorsque le salarié ne remplit pas les objectifs qui lui ont été fixés, ou ne possède pas les compétences nécessaires pour effectuer son travail ;
  • le licenciement pour cause réelle et sérieuse : il survient pour des motifs autres que ceux énumérés ci-dessus. Il s’agit, par exemple, d’une incompatibilité entre le salarié et l’entreprise, d’un refus de mutation, ou d’une rupture de confiance, etc.

Les motifs de licenciement contestables

Tout licenciement est contesté s’il est considéré comme abusif ou injustifié. Voici les principaux motifs de licenciement qui sont contestables :

  • le licenciement discriminatoire : il est fondé sur des critères tels que l’âge, le sexe, la race, la religion, la nationalité ou l’orientation sexuelle. Il est considéré comme illégal ;
  • le licenciement abusif : il est considéré comme abusif s’il est prononcé sans motif valable ou en violation de la procédure légale. Par exemple, si l’employeur ne respecte pas les délais de préavis, ne propose pas de reclassement, ou ne donne pas les raisons précises du licenciement ;
  • le licenciement vexatoire : s’il est prononcé dans le but de nuire au salarié, ou pour des raisons de vengeance personnelle, il est considéré comme vexatoire, et donc illégal ;
  • le licenciement pour avoir exercé ses droits : si le salarié a exercé ses droits syndicaux, ou a dénoncé des pratiques illégales de l’entreprise (par exemple, des fraudes, des abus de pouvoir ou des violations des règles de sécurité), il n’est pas licenciable pour ces raisons ;
  • le licenciement pour maladie ou accident du travail : si le licenciement est prononcé pendant une période de maladie ou d’accident du travail, il est considéré comme abusif. Dans ce cas, l’employeur doit prouver que le licenciement est motivé par une cause réelle et sérieuse, indépendante de la maladie ou de l’accident, etc.

Les délais pour contester un licenciement

Le délai pour contester un licenciement varie selon le motif invoqué :

  • en cas de licenciement pour motif personnel (faute, inaptitude, etc.), le salarié dispose d’un délai de 12 mois à compter de la notification du licenciement pour saisir le Conseil de prud’hommes ;
  • en cas de licenciement pour motif économique, le salarié dispose d’un délai de 12 mois à compter de la notification du licenciement pour contester sa validité ;
  • en cas de licenciement nul (par exemple, pour discrimination, harcèlement, violation d’un droit fondamental, etc.), le salarié dispose d’un délai de deux (2) ans à compter de la notification du licenciement pour contester sa validité, etc.

Les différentes étapes de la procédure de contestation

La procédure de contestation d’un licenciement se déroule en plusieurs étapes :

  • la saisine du Conseil de prud’hommes ;
  • la conciliation ;
  • la procédure devant le Conseil de prud’hommes ;
  • le jugement ;
  • l’appel ;
  • le pourvoi en cassation, etc.

Les documents à fournir pour contester un licenciement

Pour contester un licenciement, le salarié doit fournir un certain ensemble de documents pour étayer sa demande. Voici les principaux documents à fournir :

  • la lettre de licenciement ;
  • le contrat de travail ;
  • les bulletins de salaire ;
  • les avertissements ;
  • les certificats médicaux ;
  • les échanges de courriers et de mail entre le salarié et l’employeur, etc.

Les recours possibles en cas de licenciement 

En cas de licenciement abusif ou discriminatoire, le salarié dispose de différents recours pour défendre ses droits. Voici les principales voies de recours possibles :

  • la saisine du Conseil de prud’hommes ;
  • la saisine de l’inspection du travail ;
  • le recours au Défenseur des droits ;
  • la médiation ;
  • le recours à un avocat, etc.

Les droits du salarié 

Pendant la procédure de contestation d’un licenciement, le salarié conserve certains droits, notamment :

  • le droit à la réintégration ;
  • le droit à des indemnités ;
  • le droit au maintien des avantages acquis ;
  • le droit à la protection contre le harcèlement, etc.

Les erreurs à éviter 

Voici quelques erreurs à éviter lors d’une procédure de contestation de licenciement :

  • ne pas respecter les délais ;
  • ne pas préparer son dossier ;
  • ne pas se faire assister ou représenter par un avocat ;
  • rester trop longtemps sans agir ;
  • ne pas négocier à l’amiable ;
  • être trop agressif ou trop émotif, etc.

Les conséquences pour l’employeur 

En cas de licenciement abusif ou discriminatoire, l’employeur est sanctionné par différentes mesures, notamment :

  • la réintégration du salarié ;
  • le paiement d’indemnités ;
  • la condamnation pénale ;
  • des sanctions administratives ;
  • une atteinte à la réputation de l’entreprise, etc.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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