Chez Coca-Cola, la communication fait des bulles

Le responsable de Coca-Cola Entreprise Europe a démenti l’annonce faite la veille par la branche française du groupe, selon laquelle un investissement de 17 millions d’euros serait gelé en Provence pour protester contre la taxe sur les sodas.

Après le gel, le dégel. Le 8 septembre, la direction de Coca-Cola avait annoncé la suspension d’un investissement de 17 millions d’euros pour moderniser une ligne de production de canettes dans une des plus grosses usines du groupe en France, à Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône). Motif avancé: la taxe sur les sodas présentée par le gouvernement dans le viseur de laquelle se trouvent, comme toutes les préparations avec du sucre ajouté, les boissons gazeuses du géant américain.

Levée des boucliers instantanée

A peine cette mesure de « rétorsion » a-t-elle été annoncée par la branche française de Coca Cola, soulevant au passage l’ire de certains parlementaires français qui dénonçaient déjà un « chantage » économique « inacceptable », qu’elle a été presque immédiatement contredite par la  direction de Coca-Cola Entreprise Europe. De quoi faire très vite retomber le soufflet.

Investissement, mais le problème de fond demeure

Interviewé sur LCI, Hubert Patricot a démenti en bloc la suspension de l’investissement marseillais et invoqué une « erreur de communication » commise dans « la confusion » suscitée par la récente annonce de la mise en place d’une taxe sur les sodas.
Après avoir « confirmé » l’investissement de 17 millions d’euros sur le site des Pennes-Mirabeau, le patron de Coca Cola Entreprise Europe a néanmoins exprimé son opposition à « une taxe qui vise injustement le pouvoir d’achat des Français et stigmatise une catégorie de boissons », mesure qui a créé une « grande émotion au sein de ses équipes » à l’origine, selon lui, du dérapage de la veille. Comprenne qui pourra.

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