Chemises arrachées : Air France dépose plainte pour « violence aggravée »

Sous la pression de salariés en colère qui leur arraché leurs chemises, deux membres de la direction d’Air France ont dû être évacués d’un Comité Central d’Entreprise. Une image désastreuse pour le groupe.

Les photos ont déjà fait le tour des médias et elles marqueront, à coup sûr, l’histoire du groupe Air France qui, depuis sa création en 1933, n’ jamais connu un conflit d’une telle ampleur avec ses salariés. La tension a atteint ce lundi matin un niveau extrême alors qu’un plan de restructuration, prévoyant 2 900 suppressions de postes et une réduction de l’activité long courrier, était discuté lors d’un Comité Central d’Entreprise. Cette cure extrêmement sévère, qui pourrait conduire Air France à engager des licenciements secs pour la première fois de son histoire, fait suite à l’échec des négociations préalables à la signature d’un accord de compétitivité présenté comme « vital » par la direction de l’entreprise mais auquel les syndicats de pilotes se sont finalement opposés.

Ce lundi, plusieurs centaines de salariés ont envahi le CCE qui se tenait à Roissy-En France, contraignant le directeur général adjoint en charge des ressources Humaines Xavier Broseta et le directeur d’Air France à Orly Pierre Plissonnier à quitter les lieux. Dans la bousculade, les deux hommes se sont fait agripper par certains grévistes qui sont parvenus à déchirer leurs chemises. Une fois dehors, les deux hommes, torses nus mais avec leur cravate encore nouée autour du cou, ont dû escalader une balustrade pour quitter les lieux et se placer sous la protection des forces de l’ordre.
Dans un communiqué, la direction d’Air France a « condamné fermement » ces « violences physiques » et annoncé qu’une « plainte sera déposée pour violences aggravées ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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