Grumpy Cat, la chatte boudeuse est un…veau d’or

Son air grincheux et sa mâchoire à la Vito Corleone en ont fait une mascotte publicitaire : aujourd’hui Grumpy Cat serait assise sur un matelas de plus de 100 millions de dollars. Pas de quoi faire la moue.

Avec ses lourdes babines retombant sur sa gueule plate, elle semble regretter d’être née. Grumpy Cat (Tardar Sauce de son vrai nom) est pourtant devenue une véritable reine de beauté aux Etats-Unis.

Au départ, elle avait de bonnes raisons de tirer la tronche : elle est naine et affligée d’une malformation dentaire qui dessine sur son visage ce petit air bourru de pimbêche qui a fini par l’élever au rang d’icône. Son destin a basculé le jour où le frère de sa propriétaire américaine a posté sa photo sur le réseau communautaire Reddit. Elle n’était alors qu’un bébé de cinq mois mais son minois ingrat s’est répandu comme une traînée de poudre. On vous la fait courte, mais les publicitaires, qui veillent au grain, ont vite saisi le potentiel marketing de cette face de lune. La marque de croquettes Friskies en a fait ses choux gras, et les cafés Grumpuccino leur mascotte.

Le temps de dire ouf, Grumpy Cat est devenu la coqueluche des plateaux TV et des réseaux sociaux : 500 000 suiveurs sur Instagram, 7 millions de fans sur Facebook, et 10 millions de clics sur sa première vidéo. Elue « chat le plus influent de l’année 2012 » par la très sérieuse chaîne d’info américaine MSNBC, la femelle chonchon d’Arizona a fait fureur en masque d’Halloween, avant d’être approchée par des cinéastes qui lui ont offert le rôle-titre d’un navet parabolique : « Les pires Noëls de Grumpy Cat ». Même le Wall Street Journal a osé la coucher sur sa couv’. Il faut dire que le miaou a une cote d’enfer : l’ensemble de ses contrats publicitaires représenterait un magot de 100 millions de dollars, de quoi graisser bien des patte-pelus.

Au journal britannique Daily Express, la propriétaire de Tardar Sauce a reconnu avoir « quitté » son « job de serveuse quelques jours seulement après son l’apparition de l’animal sur les réseaux sociaux ». Le nom et l’image de sa chatte sont désormais des marques déposées. Business is business.

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