Zuckerberg donne dans la…philanthropie

Aux Etats-Unis, le fondateur de Facebook est passé en tête des patrons philanthropes après avoir signé un chèque d’un milliard de dollars au profit d’une association caritative.

Au pays de la self-entreprise, la philanthropie est une pratique quasi institutionnelle à laquelle ne peuvent déroger les nouveaux milliardaires qui ont bâti leur fortune sur leur « propre » business.

La Fondation Ford, la Fondation Rockfeller ou encore la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, lancée par le fondateur de Microsoft et soutenue par le richissime homme d’affaires Warren Buffet, illustrent cette mentalité très américaine (et très protestante) qui consiste à rendre à la communauté une partie de ce qu’elle lui a donné pour se « lancer ».

Aux Etats-Unis comme ailleurs, la philanthropie est aussi une « bonne affaire ». D’abord parce qu’elle donne droit à des baisses d’impôts, ensuite parce qu’elle permet de valoriser l’image de l’entreprise aux yeux de la population, et enfin parce qu’elle permet d’investir dans des secteurs innovants, comme la protection de l’environnement. Au-delà, elle donne aussi l’occasion de redorer son blason et, au besoin, de se racheter une virginité.

En 2011, la « masse » des dons philanthropiques représentait 2% du PIB américain, soit environ 290 milliards de dollars (c’est 0,2% en France).

Warren Buffet et George Mitchell, champions du don

En 2013, Mark Zuckerberg, l’inventeur de Facebook, est devenu le premier donateur grâce à un chèque d’un milliard de dollars versé à une association oeuvrant dans le domaine de la santé et de l’éducation. Dans les faits, il ne s’agit pas d’un « chèque » mais d’un portefeuille de plusieurs millions d’actions boursières représentant un paquet valorisé à 992 millions de dollars. En 2012, le couple Zuckerberg avait versé 500 millions à la même Fondation. Entre temps, il faut croire que les enchères ont enflé…

Cette année-là, en 2012, c’est encore Warren Buffet qui s’était distingué en allongeant un don de trois milliards de dollars.

L’année suivante, c’est l’entrepreneur texan en hydrocarbures George Mitchell qui avait fait la une des journaux en léguant, après son décès survenu en juillet, une partie de sa fortune à une association caritative gérée…par sa famille, soit 750 millions de dollars.

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