Steve Jobs, la mort d’un capitaliste révolutionnaire

Le co-fondateur d’Apple s’est éteint le 5 octobre 2011 à Palo Alto (Californie) des suites d’un cancer. Père du premier micro-ordinateur et des supports numériques toujours plus élaborés, il était considéré comme l’un des plus grands innovateurs de l’histoire moderne du capitalisme. Parcours et portrait.

Déjà de son vivant, son histoire et son image confinaient à la légende. La mort va le hisser au rang d’icône.

Steve Jobs, l’emblématique patron d’Apple, est décédé le 5 octobre 2011 à Palo Alto en Californie. Il avait 56 ans.

Une présence indispensable aux présentations d’Apple

La veille, Tim Cooks, l’homme qui a remplacé Jobs en août dernier à la tête d’Apple, présentait au monde l’iPhone 4S, un nouvel appareil téléphonique sans innovation majeure par rapport à la version 4, qui n’a pas suscité un grand vent d’enthousiasme parmi les spécialistes présents à la « Keynote ». Un échec marketing – le premier pour Apple depuis 2001 et le lancement de l’iPod – presque immédiatement balayé par la vague d’émotion suscité par la mort du co-fondateur de la marque dont tout le monde reconnaît le génie visionnaire et l’inventivité hors norme.

2. Le garage de Californie

L’aura de Steve Jobs est indissociable de la marque qu’il a créée, la fameuse firme à la pomme, dont la légende dit qu’elle a commencé dans un garage californien où, celui qui deviendra « Le gourou » d’Apple (créé en 1976) assemble, avec son compère Steve Wozniak, le prototype de l’Apple 1, le premier micro-ordinateur personnel de l’histoire de l’informatique.

L’appareil, muni d’une carrosserie en bois, combine pour la première fois un clavier, un microprocesseur et un moniteur. Il sera mis en vente au prix symbolique de 666 ,66 dollars (le nombre de la Bête). Huit ans plus tard, Apple lancera le Macintosh.

Nul ne sait si la légende du garage d’Apple est véridique ou si elle n’est qu’une réplique réorchestrée d’un autre mythe vivace attaché à la commune californienne Palo Alto (sud de San Fransisco) affirmant que Bill Hewlett et Dave Packard ont, dans un garage de cette même ville, fondé Hewlett-Packard en 1939, épicentre de la future Silicon Valley.

3. Retour gagnant

Le parcours de Jobs à la tête d’Apple ne sera pas linéaire, mais ponctué de cahos dont certains se sont révélés salutaires et purificateurs : limogé en 1985, il y fait un retour fracassant en 1997 et s’y impose comme l’inoxydable tête pensante. Alors que Microsoft cartonne dans le monde avec son modèle PC et son logiciel d’exploitation Windows, Jobs lance l’iMac pour 1 300 dollars, suivi de sa version portable iBook.

« Ceci n’est pas une évolution, c’est une révolution. »

Cette grande révolution s’amorce en 2001 : Apple investit le marché de la musique et lance le baladeur numérique iPod. Deux ans plus tard, Jobs imagine la boutique en ligne iTunes, alternative commerciale au téléchargement illégal gratuit.

En 2007, Apple poursuit sa mue et bouleverse la marché des téléphones multifonctions avec le premier modèle iPhone.

En juillet dernier, Apple a annoncé un bénéfice trimestriel record de 7,31 milliards de dollars pour 28,57 milliards de recettes.

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