Nouvelle polémique sur la salaire de Carlos Ghosn (+ 169%)

Le PDG de Renault, qui se targue d’avoir redressé les résulats de l’entreprise, a perçu 7,22 millions d’euros en 2014, un niveau trois fois plus élevé qu’en 2013.

L’année 2014 a été bonne pour Carlos Ghosn. D’après un document de référence publié par le groupe, la rémunération globale du PDG a  monté en flèche (+169%) en 2014. Sa fiche de paie s’établirait ainsi à 7,2 millions d’euros, après 2,66 millions en 2013 et 3,47 millions en 2012. Cette envolée, qui reflète, aux yeux des plus optimistes, la meilleure santé du constructeur français, s’explique par la valorisation à hauteur de 4,117 millions d’euros d’un portefeuille contenant 100 000 actions gratuites adossées aux performances de l’entreprise.

Les salariés au régime sec depuis 2013

Cette part représente plus de la moitié du total, la part de rémunération fixe attribuée à Carlos Ghosn ayant été maintenue à 1,23 millions d’euros. La partie variable a, en revanche, évolué à la hausse, de 1,384 million en 2013 à 1,81 million l’an dernier.

Cette annonce intervient dans un contexte difficile pour les salariés de Renault  qui subissent un gel des salaires dans le cadre de l’accord compétitivité signé il y a deux ans, entre la direction et les syndicats du groupe. Cette stratégie permet au constructeur d’économiser 300 euros sur chaque véhicule produit sur le sol français jusqu’en 2016.

« Nos usines peuvent être compétitives quand on travaille dans ce sens avec les partenaires sociaux, Sans l’accord de compétitivité, nous n’aurions pas accepté les contrats proposés par nos partenaires, car nous n’aurions pas gagné d’argent » déclarait fin 2014 Carlos Ghosn dont le montant du salaire devra être validé par les actionnaires du groupe (15% Nissan, 15% l’Etat français et plus de 60% d’institutionnels). Ce vote interviendra lors de la grande assemblée générale programmée le 30 avril.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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