La vente de musique sur internet s’essouffle

La première baisse des ventes de musiques sur internet n’ pas profité aux distributeurs physiques au premier trimestre 2013, indique le Syndicat des Producteurs du disque (SNEP).

C’est une baisse historique que vient de connaître le marché musical sur Internet, fossoyeur désigné des grands distributeurs de produits culturels « physiques », à l’instar de Virgin Megastore.

Baisse des téléchargements légaux

Une baisse historique, non par son ampleur, au demeurant modeste (-5,2% au premier trimestre 2013), mais parce que c’est une situation inédite depuis l’avènement du commerce musical sur internet. Selon le SNEP, la baisse des revenus générés par les ventes numériques par rapport à 2012 (-1,7 milliards d’euros) provient notamment du « non renouvellement d’une opération spéciale d’une major » et de la suspension de recettes émanant de la plateforme d’hébergement vidéo YouTube en raison du différend qui l’a opposée à la Sacem, société représentante des auteurs.

Sans ces deux phénomènes, le marché aurait été stable, souligne le SNEP, mais pas florissant pour autant : la tendance s’inscrit effectivement dans une spirale négative qui s’est traduite, sur les douze derniers mois, par une baisse générale des ventes en gros de musique sur internet (-6,7% en France). Un recul qui n’a pas profité au marché physique, lui aussi en recul (-7,33%).

Même le chiffre d’affaires des plateformes de téléchargement (53% des ventes) semble s’essouffler : -21% de titres achetés à l’unité sur un an. En revanche, les ventes d’album résistent plutôt bien (+4%) à 1,8 million de téléchargements.

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