« Je suis Charlie » fait vendre

Badges, tee shirts, brassards…le logo « Je suis Charlie » a pris en quelques heures une dimension marketing. L’Inpi a rejeté une cinquantaine de demandes émanant de particuliers ou d’entreprises désireuses d’utiliser la « marque ».

Charlie Hebdo a toujours été un esprit, jamais une « marque ». L’attentat meurtrier perpétré dans les locaux du journal la semaine dernière a fait grossir une bulle d’émotion que certains experts en marketing tentent de faire éclater. Tout est parti du cri de ralliement « Je suis Charlie » qui s’est propagé à la vitesse de la lumière sur Internet, dès le 7 janvier. Le message est devenu un logo repris en boucle par les utilisateurs de Facebook, et brandi, tel un calumet de la paix, par les « marcheurs » des 7 et 11 janvier. De logo, « Je suis Charlie » est devenue une marque sur laquelle les petits et gros malins espèrent bien capitaliser.

L’INPI dit non

Une cinquantaine de dossiers sont parvenus à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), organisme public qui gère les dépôts de marque, brevets, modèle et dessins et en délivre les droits d’utilisation exclusifs. Le procédure prend en général plusieurs mois. L’Inpi a fait savoir aujourd’hui son «  refus d’enregistrer ces demandes de marques, car elles ne répondent pas au critère de caractère distinctif. En effet, ce slogan ne peut pas être capté par un acteur économique du fait de sa large utilisation par la collectivité ».

Des géants tels qu’Amazon et eBay  n’ont pas attendu pour saisir l’occasion, proposant dans leur catalogue des produits à l’effigie de « Je suis Charlie », tee shirts, casquettes, autocollants, brassards, pancartes. Pour faire bonne mesure et s’éviter les risques d’un bad buzz, ces deux enseignes ont promis de reverser leurs commissions à Charlie Hebdo.

Toujours sur Internet, les adresses jesuischarlie.fr, jesuischarlie.com et jesuischarlie.org ont été réservées. elles ne sont, pour l’instant, rattachées à aucun site. Certains renvoient directement sur le site de Charlie Hebdo…qui diffuse un appel aux dons.

Charlie Hebdo

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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