Bug Facebook : pouvez-vous porter plainte ?

Le journal Métro a révélé que d’anciens messages privés transmis via Facebook par des internautes avaient été publiés par erreur, et au grand jour, sur des profils d’utilisateurs du réseau social. Face au silence du géant américain, la ministre de l’économie numérique Fleur Pellerin a conseillé aux victimes françaises du « bug » de porter plainte.

Alors que le titre Facebook dévale déjà une pente dangereuse en bourse, voilà que se profile à l’horizon une très embarrassante polémique dont le groupe américain, qui cherche à rassurer ses investisseurs, se serait bien passé.

Messages antérieurs à 2009

C’est le journal gratuit Métro qui a révélé l’affaire : un bug, survenu le 24 septembre au soir, aurait conduit le premier réseau social de la planète (900 millions d’utilisateurs, dont 26 millions en France) à publier sur des pages ouvertes au public d’anciens messages privés transmis (pour certains il y a plus de trois ans) par ses utilisateurs.

Aussitôt, la toile s’est enflammée et Twitter, rival de Facebook, a profité de l’aubaine : des utilisateurs français et étrangers, estimant que le bug de lundi soir avait porté atteinte aux conditions de confidentialité,  y ont fait part de leur mécontentement.

Rappelons qu’un utilisateur de Facebook signe une charte lors de son inscription par laquelle il lui est précisé qu’une partie des informations qu’il postera sur le site seront accessibles au public, sous réserve de modifications de ses paramètres. Mais il a aussi la possibilité d’utiliser le système de messagerie interne qui fonctionne, ni plus ni mois, comme une boîte MSN. Avec les mêmes règles de confidentialité. C’est ce système qui a « buggé » : les messages confidentiels ont été, par erreur et aléatoirement publiés sur des pages publiques.Si tel est le cas, cest Facebook France qui se retrouverait dans l’oeil du cyclone.

Règles de confidentialité non respectées

Facebook a démenti mais devant la faiblesse de ses explications, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin ont, dans un communiqué commun, enjoint la direction du réseau social à se justifier envers la Cnil, qui veille au respect de la vie privée des internautes, et d’apporter aux Français « des réponses claires et transparentes, sans délais ».

Fleur Pellerin a été jusqu’à conseiller aux utilisateurs en situation d’apporter la preuve de leur préjudice de porter plainte au pénal au motif que les conditions de confidentialité auxquelles Facebook est astreint, ont été ponctuellement rompues.

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