Bouygues vampirisé par Free ou Orange ?

Très fragilisé sur le marché du mobile, Bouygues Telecom pourrait s’offrir au mieux-offrant entre les deux opérateurs Free ou Orange.

Sur le marché hyper-tendu du mobile, les conjectures vont bon train  concernant l’avenir de Bouygues Telecom qui laisse planer la menace d’un plan social pouvant frapper jusqu’à 2 000 emplois.
Fragilisé par le low cost, le faible rendement de départ de son réseau 4G et son échec dans la course au rachat de SFR, l’opérateur pourrait se résoudre à s’allier à l’un des deux autres acteurs des télécoms,  Free (Iliad) ou Orange, eux aussi en quête d’une nouvelle stratégie.

Position dominante pour Orange ?

Le premier a des atouts à faire valoir, notamment en termes de complémentarité. Aujourd’hui, Free, qui n’a pas achevé la construction de son réseau mobile, loue à prix d’or (600 millions d’euros) la boucle d’Orange. En mettant la main sur Bouygues, il récupérerait du même coup les 15 000 antennes relais déployés par cet opérateur. Un mariage Bouygues/Free constituerait une base d’environ 20 millions de clients, encore loin derrière Orange qui détient la plus grosse part de marché (36%) dans le mobile, devant SFR-Numéricable (28%).

La carte Orange serait plus complexe à jouer puisque puisqu’une fusion avec Bouygues mettrait le premier opérateur français en situation de position dominante. Pour s’éviter les foudres de l’Autorité de la Concurrence, il se verrait contraint de céder une partie du réseau et des fréquences exploitées par Bouygues. A qui ? Free pardi qui semble n’attendre que cela…

Voilà pour la petite cuisine. Au-delà de ces enjeux internes, la vente de Bouygues réduirait de quatre à trois le nombre d’acteurs opérant sur le marché du mobile, une configuration qui, conformément à ce qui s’est passé en Autriche et contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, devrait se traduire par une remontée des prix. Si tel est le cas, ce marché plus détendu devrait permettre aux opérateurs de dégager de nouvelles marges.

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