1 500 postes détruits par Bouygues Telecom

Mis à mal par le low cost et par son échec dans le rachat de SFR, Bouygues Télécom vient d’annoncer un plan de restructuration prévoyant 1 500 suppressions d’emplois d’ici à 2016.

Comme le craignaient les syndicats et les salariés, Bouygues a décidé de se redimensionner pour faire face à la chute de son chiffre d’affaires, fragilisé par la guerre du low cost déclenché par Free Mobile en 2012. Le plan de restructuration annoncé ce mercredi par la direction de l’opérateur prévoit la suppression de 1 516 postes (sur 9 000). Un tour de vis qui doit permettre de dégager, à partir de 2016, 300 millions d’euros d’économies par an.

Cette réduction d’effectifs ne se traduira pas des licenciements économiques mais par « un plan de départ volontaires » auquel s’ajoutera un «plan d’accompagnement privilégiant le volontariat et le reclassement interne» affirme le groupe Bouygues dans un communiqué.

Il ajoute avoir «choisi de repenser totalement son positionnement d’entreprise autour de trois axes forts: développer les nouveaux usages et l’internet mobile, proposer de nouvelles offres technologiques tout au long de l’année, à des prix très agressifs et s’engager encore plus fortement au service des clients ».

Une cession à Orange ou Free ?

Derrière ces formules de communicants, c’est bien la surchauffe du marché du mobile qui transparaît. L’avènement du low cost initié par Free en 2012 a fragilisé l’ensemble des trois opérateurs du marché dont le modèle économique reposait sur la pratique de tarifs plus équilibrés. La guerre déclenchée par Free a fait perdre quelque 200 000 abonnés à Bouygues, lequel n’est pas parvenu, entre temps, à rentabiliser son réseau 4G.

Début 2014, la branche télécom de Bouygues a accusé une perte de 19 millions d’euros et a vu son chiffre d’affaires reculer de 5%. Pour se refaire la cerise et surtout s’ouvrir de nouvelles perspectives, Bouygues souhaitait investir dans le rachet de Free, mais s’est fait doubler par Numericable, un échec qui a « précipité le processus » conduisant à la restructuration du groupe.
Pour l’heure, Bouygues dément l’hypothèse d’un rachat de ses actifs par Orange ou Free.

Post author

Laisser une réponse